"Il faut s'aimer"

 

Longtemps, j'ai entendu cette phrase qui me semblait abstraite et lointaine. Une sorte de phrase bateau qui veut tout et rien dire, avec un sentiment de passer à côté de cette notion floue à mes yeux. Finalement je réalise que cette phrase peut appartenir à un mental friand de concepts de sagesse mais qui ne sont pas pleinement intégrés en soi.

 

Aujourd'hui je réalise que s'aimer c'est tout simplement dire oui à ce qui est, reconnaître pleinement les émotions, les pensées, les comportements qui nous traversent en les vivant pleinement. S'aimer, ce n'est pas seulement voir la part lumineuse qui nous habite. C'est aussi accepter de conscientiser les émotions dites « négatives » : la peine, la tristesse, la peur, le rejet, la honte…Lorsque j'accueille ces émotions, je dis oui à qui je suis, donc je me respecte dans le moment présent. Je m'aime, car j'accepte ce qui me traverse, sans jugement, sans chercher à changer, sans chercher à savoir pourquoi cette émotion me traverse. Juste vivre pleinement ce qui est dans l'instant.

 

Tant que l'émotion est niée, qu'elle n'est pas pleinement ressentie, elle se fraie un chemin dans notre réalité, à travers nos proches, notre travail, les individus ou les situations de notre quotidien.

 

Logée dans notre champs électromagnétique, l'émotion refoulée entre en vibration avec le plan physique, attirant vers elle des situations en résonance avec elle. C 'est à ce moment là que commence le processus de victimisation. Nous rejetons sur l'extérieur notre détresse, accusant notre entourage de ne pas nourrir notre besoin d'être aimé. Comment notre entourage peut-il nous aimer si de prime abord, nous refusons d'accueillir ce qui est en nous ?

 

 

Comment savoir si je m'aime ? : j'observe ma vie, mes expériences du quotidien, ma relation avec mon entourage. Et si une situation me gêne, je m'interroge : quelle émotion s'active en moi à ce moment là ? Avec mon corps, je prends pleinement conscience de l'émotion qui me traverse, je la sens et la reconnaît car elle fait partie de moi, comme si elle était mon propre enfant. Cette reconnaissance nous ouvre à nous-même, à un espace de paix et d'amour pour qui nous sommes dans l'ombre et la lumière.